dimanche 21 octobre 2018



je vous partage ce texte écrie à cette occasion.


LIEURAN CABRIERES 2118
Il faisait très chaud en ce matin du 11 aout 2118, j’avais prévu ce petit pèlerinage depuis bien des années. Revenir, à Lieuran,  sur les traces de mes ancêtres était un objectif que je m’étais fixé depuis le décès de mon père. Je voulais découvrir aussi le village où avait grandi mon grand-père, ce lieu qu’il a tant aimé nous raconter dans les réunions de famille.  La vie qu’il avait eu dans son adolescence avec sa sœur et mes arrières grands parents. Cette époque que j’enviais avait bien changé avec le réchauffement climatique.
Je me garais à l’entrée du village, où les bancs verts en métal avaient laissé place à des abris climatisés. Je regardais Nauriel, petite colline qui à l’époque était riche d’oliviers et de palmiers. Le propriétaire avait passé une partie de sa vie à la façonner en y plantant une grande variété d’arbres. Aujourd’hui ce n’est plus qu’un caillou sec, sans végétation, portant encore les traces noires du feu qui l’a consumée. Les vignes à ses pieds ont laissé place à un champ de panneaux solaires.
 Oui depuis trois décennies avec le changement climatique qui avait écrêté trente pour cent de la population mondiale, notre terre avait bien changé. Il aura fallu cela pour comprendre que ce n’est pas elle qu’il faut sauver mais bien l’espèce humaine.
C’est incroyable, il faut être face au précipice pour que nous réagissions ! Tout notre mode de vie a basculé dans l’ère propre : plus d’énergie fossile, plus de tabac, plus de plastique. On partage les ressources à présent dans ce monde. Les industriels ont trouvé moyen de rentabiliser tout çà. Il aura fallu un siècle et demi pour tout détruire et nous savons qu’il nous faudra au moins cinq siècles pour retrouver les conditions climatiques de cette époque.  Qu’elle gâchis !
Je remontais à pied cette allée de platanes qui avait perdu tous ses arbres avec les tempêtes qui sévissaient depuis plusieurs décennies. Heureusement je disposais de mes lentilles connectées qui me projetaient en temps réel les images du temps de mon grand-père, dans les années 2018. J’imaginais le plaisir de mon  grand-père et de sa sœur  courant entre ces platanes pour aller prendre leur bus ou descendre cette allée à vélo ou en trottinette dans l’ombre et la fraicheur qui s’en dégageaient, avec la musique des cigales.
J’arrivais derrière l’ancienne école, elle était devenue une salle des fêtes. Elle accueillait chaque année des manifestations comme le théâtre, le loto, des lectures. Derrière l’école étaient projetés en été, contre son mur, en plein air, des films. Se tenaient là aussi, le feu de la Saint Jean, la fête des chasseurs et bien d’autre soirées.
Aujourd’hui même si ces bâtisses sont entretenues toutes les générations depuis les années 2050 ont fui dans les grandes métropoles pour y travailler. Le raisin à cette époque devenait trop sucré à cause de la  chaleur, cela a causé sa disparition dans la région. Les viticulteurs se sont installés plus au nord de la France.
Je vois toutes ces villas abandonnées. Elles étaient tellement recherchées dans les débuts des années 2000 par des retraités ou par des familles de toute la France qui y trouvaient la chaleur du midi. Nous n’aurions jamais imaginé à cette époque que le Haut Nord ou la Belgique deviendraient le sud méditerranée d’avant.
Je remontais la rue de la Fontaine : là se trouvait la bibliothèque face à un petit parc. Cette commune était fière de ses possibilités  culturelles. Je me trouvai maintenant devant cette petite église pleine de charme  au centre historique du village. Elle pouvait contenir au moins quarante personnes et  chaque mariage ou baptême était un évènement dans un village qui comptait  moins de trois cents habitants à cette époque.
La mairie se trouvait en face , sur une petite place, elle arborait encore son blason «d'argent, au pairle losangé d'argent et de sinople ». C’est là  où mes arrières grands parents s’étaient mariés.
Je continuais mon chemin par une vieille ruelle passant sous une voute de pierres de chypre sur laquelle s’élevait une maison, une construction typique de la région. Je remontai maintenant l’avenue de la Serre  dans la direction du cimetière. Là aussi se trouvait en hauteur, un petit parc entouré d’une  balustrade de pierres. C’était calme. J’imaginai le chant des cigales dans ces années-là qui accompagnait les parties de pétanque et le bon apéro qui suivait.
Les cigales ont disparu depuis plus d’une cinquantaine d’années et la pauvreté des sols  en eau a fait disparaitre la plupart des végétaux. C’était sec, rocailleux maintenant, presque plus d’arbres. Je me trouvais maintenant dans le cimetière, Il y avait des caveaux de famille  qui pouvaient accueillir plusieurs générations.  Les tombes n’étaient plus entretenues. A notre époque presque tout le monde se fait incinérer. Mes arrières grands parents avaient opté pour cette pratique-là, une sépulture cinéraire qui se trouvait devant moi. Sans le vouloir ils avaient pris de l’avance sur notre  époque.
Cette génération des années 2000 nous avait sensibilisé sur l’évidente catastrophe écologique qui se préparait à cause du réchauffement de la terre et de la pollution dans sa globalité. Ils l’avaient dit mais ils n’avaient rien fait ! Si aujourd’hui ils étaient là ! Avec leur  société de consommation aveugle à l’époque, comprendraient-t-ils qu’il fallait agir dès 2018 pour le futur. Qui blâmer de cette époque qui nous semble si loin maintenant. Ils étaient plus préoccupés par leur confort et leur personne et n’avaient que faire de l’héritage qu’ils  allaient nous léguer.   C’ était une bombe à retardement écologique.
J’aime ce village où mon grand-père a grandi, J’aime cette époque qui nous permettait encore de vivre en toute liberté. Lieuran-Cabriéres a tant d’histoires à nous raconter, cela n’est peut-être qu’un début.
Frédéric Ortéga-Vaz  19/09/2018

samedi 10 décembre 2016

Les nouvelles du mois de novembre:

La première rencontre littéraire avec Mr Ortega et ces lecteurs a eu lieu le 5 novembre 2016 à Lieuran Cabriéres.
Quelques images pour cette rencontre qui c'est déroulée dans le plaisir de partager une nouvelle aventure d'écrivain.




dimanche 2 octobre 2016




Voici le premier chapitre du livre.















mardi 13 septembre 2016

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